A quoi sert la Communication Non Violente (CNV) ? Témoignage.

Sophie Noël, professeur de physique-chimie, raconte comment la Communication NonViolente a modifié son enseignement et sa relation avec les élèves.

Plus d’info : https://www.declic-cnveducation.org

Catherine Schmider nous parle de CNV

Nous avons la joie de retrouver Catherine Schmider (que nous connaissons bien à Blois) dans une conférence TedX qui nous parle d’éducation bienveillante pour un monde plus humain.

Des Journées de l’Education à la Relation renouvelées et dynamiques !

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Pour sa 7ème édition, le colloque annuel a fait le plein de participants. 180 enseignants et personnels éducatifs (et de rares parents) se sont rassemblés au lycée La Providence de Blois pour partager des expériences vécues dans les établissements.

Les ateliers du vendredi ont commencé par une séance plénière qui a montré la maturité de certaines actions. C’est le cas à l’école Saint-Charles de Blois où l’éducation à la relation est déployée comme une évidence. Sa directrice, Gaële Fonty, est venue appuyer la démonstration faite par quelques vidéos sur la CNV (communication nonViolente), les ateliers qui traitent des émotions, des besoins et des demandes, et la saison 2 de « l’expression des talents » qui boostent chez les élèves une belle estime de soi !

Il a été aussi question d’une approche ignatienne de l’emploi du temps hebdomadaire dans les écoles. Isabelle Hallais, Chef d’établissement de Sainte-Marie-La Providence à Blois, est venue expliquer la structuration des apprentissages pour un enfant de huit ans, grâce à la mise en place de temps de mises en projet et de relectures quotidiens et hebdomadaires. Une piste extrêmement intéressante et demandant peu de moyens.

Des ateliers très fréquentés.

Les participants avaient le choix entre 10 ateliers menés par des « experts » : la palme de l’intérêt a été remportée par l’atelier sur les intelligences multiples animé par Benoît Jahény. Preuve, s’il en fallait, que cette question rejoint les enseignants dans leur quotidien.

La journée s’est terminée par un tour de piste autour de grands tableaux où les participants ont déposé leur projets.

Du monde inscrit aux JER 2016

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Nous enregistrons, 3 jours avant l’échéance, près de 170 inscrits à la journée de partage d’expériences et d’ateliers du vendredi 2 décembre.

Voici la liste des ateliers :

ACCOMPAGNER EN FAISANT GRANDIR L’ESTIME DE SOI

François Cribier (Chargé de mission pour l’éducation à la relation – DDEC 41)

S’accepter soi-même, connaître ses limites et ses points forts, avoir conscience de sa propre valeur, se faire confiance… autant d’atouts pour déployer une personnalité unique… et pour nouer des relations de coopération dans lesquelles la comparaison avec autrui, la volonté de dominer et la violence deviennent inutiles. L’éducation à la relation peut contribuer efficacement à donner aux enfants ce bagage indispensable pour l’apprentissage comme pour la vie sociale.

ACCOMPAGNER LA DIFFÉRENCE SANS LA MARQUER – ENVISAGER LA PERSONNE DANS SON « TOUT »

Marie-Thérèse Leroux – DDEC41

Le visage des classes d’aujourd’hui revêt plusieurs formes. On comprend mieux la diversité des profils d’élèves et on peut ainsi définir ce qu’est la « différence »: déficience cognitive, trouble de comportement, situation de handicap passagère… Un jeune migrant est différent, un jeune sourd est différent, un enfant précoce est différent.

A la lumière de 3 entrées (pédagogique, éducative et spirituelle), l’atelier permettra de construire une posture d’accueil de la différence.

COMPRENDRE LES DIFFÉRENTES INTELLIGENCES POUR MIEUX ACCOMPAGNER

Benoît Jahény – Mieux Apprendre

Huit intelligences pour l’être humain, une révolution des concepts pédagogiques classiques, une prise en compte humaniste réconciliant les « littéraires » avec les « matheux », et les « manuels  » avec les « intellectuels ». Comment faire pour accompagner chacun dans ses intelligences ?

MOI, ÉDUCATEUR CHRÉTIEN, DANS MON ÉTABLISSEMENT…

(Père Pascal Gonin et Don Dominique Malmezat)

Chrétien engagé, le regard que je pose sur l’élève, c’est le regard du Christ. Je me trouve au centre d’une relation maître/disciple qui mérite d’être mise en avant. Comment puis-je témoigner de ma foi, accompagner les élèves et être accompagné à mon tour sur ce chemin ?

L’ENSEIGNANT : OURS OU ABEILLE ?

(Thierry Lemoine –  Formateur en Co-développement)

Le co-développement professionnel réunit un groupe de personnes  qui partagent des problématiques professionnelles, vont apprendre ensemble et cultiver une « intelligence collective » grâce à un processus en six étapes structurant la parole, l’écoute et la réflexion et incitant à l’action. A l’heure des réformes qui demandent de plus en plus de travail collaboratif, c’est un outil utile pour avancer ensemble.

COMMENT FAIRE DU LIVRET SCOLAIRE UN OUTIL D’ÉVALUATION ET D’ACCOMPAGNEMENT ?

Bruno Chauvineau – Directeur diocésain

Un atelier pour définir ensemble quelles seront les compétences propres à l’Enseignement catholique qui pourront être insérées dans le Livret Scolaire. Le livret scolaire unique ne doit pas être simplement un formulaire à remplir et faisant un bilan de ce qui a été fait par l’élève.  Il doit être un outil d’évaluation. Evaluer c’est avant tout  donner de la valeur. Les notes et les appréciations ne doivent pas enfermer l’élève dans un état définitif mais bel et bien prendre en compte ce qui est du possible. Le possible se traduit aussi par la validation des compétences. Comment faire en sorte que les élèves et leurs familles puissent, à la lecture du livret scolaire unique, en faire un outil d’évaluation ? L’atelier proposé doit permettre  au LSU d’être un outil d’évaluation. Pour cela il nous faut nous saisir de ce LSU et de voir comment l’améliorer dans le respect du cadre légal tout en y apportant notre vision que l’éducation est bien un acte posé dans le temps et prenant en compte la globalité de la Personne.

LE « DIALOGUE PÉDAGOGIQUE » ET LES PROCESSUS MENTAUX DE L’APPRENTISSAGE

Armelle Géninet – Professeure de Mathématiques, formateure en Gestion Mentale

La connaissance des processus mentaux de l’apprentissage permet à l’enseignant de vivre autrement sa relation à l’élève, mais aussi de modifier son regard sur les objets d’apprentissage.

Cet atelier a pour objectif, à partir de quelques exemples très concrets, de faire vivre aux participants l’expérience d’une posture inédite en  « Dialogue Pédagogique »

LA PÉDAGOGIE PERSONNALISÉE

Nathalie Beau-frère – Isfec LaSalle Mounier

Pour un enseignant, mettre en œuvre la pédagogie personnalisée aujourd’hui, c’est avoir conscience que l’élève est une personne. C’est prendre en compte l’élève dans son intégralité : son corps, son cœur, son intelligence. Cet atelier est une sensibilisation pour comprendre les enjeux d’une pédagogie fondée sur la construction de l’autonomie, la motivation et la confiance en soi.

DÉVELOPPER UNE CULTURE RELATIONNELLE AU SERVICE DU TALENT DES ÉLÈVES

Sandra Longin – Animatrice de formations en communication – Cultiver Naturellement la Vie

Accompagner c’est l’art subtil d’être présent et au service de l’autre, de ses talents, de ses aspirations et de contribuer à la clarification des points d’appui et des freins pour lui permettre de contacter ses ressources. Comment au travers de la communication rester conscient de sa posture et ouvrir un espace relationnel d’alliance ?

ACCOMPAGNER LES ENFANTS DANS LA CONSTRUCTION DE LEUR VIE AFFECTIVE AVEC L’OUTIL « AU FIL DE LA VIE »

Lolita Natter – DDEC 37

Les enfants n’attendent pas la puberté pour poser des questions d’ordre existentiel : « où j’étais avant d’être né ? » ; « d’où viennent les bébés ? » ; « comment c’est fait les garçons et les filles ? ». Nous ne pouvons pas les laisser seuls avec ces questions, qui plus est dans un environnement qui les expose de plus en plus jeunes à des représentations parfois déformées de la relation humaine. L’atelier proposera la découverte de l’outil pédagogique « Au fil de la vie » et des pistes pour entamer le dialogue avec les élèves.

JER 2016 : les inscriptions sont lancées !

Vous pouvez dès maintenant vous inscrire par l’intermédiaire du site web des Journées de l’éducation à la relation (www.jer-blois.org).

Inscriptions à la conférence du jeudi 1er décembre

Inscriptions aux ateliers

Vous remarquerez en passant que notre site s’est simplifié, pour une lecture plus rapide des contenus. Nous vous encourageons donc  à partager largement cette adresse sur les réseaux sociaux !

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La Communication NonViolente, passage obligé des Chefs d’établissement.

DSCN2832Le projet de « l’école de la relation », mis en place depuis 2010 dans le diocèse de Loir-et-Cher, a été accompagné dès le début par l’association pour la Communication NonViolente. Car pour favoriser des relations harmonieuses au sein des classes, il est nécessaire de former les adultes éducateurs à une autre façon d’exercer leur autorité, moins basée sur des relations de pouvoir que sur l’écoute, l’empathie, la compréhension des besoins de chacun et de l’attention à l’autre.

Aujourd’hui, la formation à la Communication NonViolente est obligatoire pour les Chefs d’établissement. Elle est écrite dans leur lettre de mission.

Avant cette rentrée, sept d’entre eux ont suivi deux journées de formation avec l’Association Déclic. Comme l’écrivait Thomas d’Ansembourg, « la relation, ça s’apprend… ».

Mieux gérer ses émotions pour mieux vivre ensemble au Lycée La Providence de Blois

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Les élèves du lycée la Providence se sont montrés très réceptifs à cet atelier du vivre-ensemble

L’atelier “ Comment être bien avec soi pour être bien avec les autres ? ”, autour du mieux vivre ensemble, avait une forte résonance avec l’actualité.

C’est devenu une habitude. Comme à chaque début d’année, l’établissement blésois privé La Providence propose à ses élèves de réfléchir à une problématique. « Il est urgent de réagir pour sauver la planète et l’homme », thème de cette année, était divisé en trente-cinq ateliers dont « Comment être bien avec soi pour être bien avec les autres ? »,pour insister sur l’importance du bien vivre ensemble. Face à une classe – où se mêlent élèves et professeurs – Jérôme Brunet, directeur diocésain : « La colère, où la ressentez-vous ? » La plupart des participants placent leur main sur leur cœur. « La colère est un sentiment fort, où quelque chose en nous est piétiné », explique le directeur diocésain. « Et la peur ? », lance Jérôme Brunet. La main descend jusqu’au ventre. « Mais qu’est-ce qui provoque la peur ? », questionne-t-il ensuite. « La peur d’être rejeté, de ne pas appartenir à un groupe », rétorque Mélanie Orly, élève de BTS Économique, social et familial. « L’objectif est qu’ils prennent conscience des émotions qu’ils ont en eux », car, avance Jérôme Brunet, « on n’est pas responsable de ce que l’on ressent mais il faut savoir interpréter les indicateurs ».

Mélanie Orly, 19 ans, se montre réceptive au message : « C’est la première activité dont je vais ressortir quelque chose », assure la jeune femme qui se destine à « travailler dans le social ».

Un même événement différentes réactions

Du côté des professeurs, l’atelier permettra de mieux anticiper les réactions des élèves : « Un même événement – par exemple lorsque l’on donne un 0/20 – peut générer différentes réactions », témoigne Françoise Lacagne. « Attention, ce n’est pas parce que l’élève n’exprime rien qu’il ne ressent rien », met en gare le directeur diocésain.
Leïla Dardaba, professeur d’économie-marketing – qui retiendra que « notre bien-être dépend de beaucoup de paramètres extérieurs » – assure que cet atelier lui permettra « d’améliorer [ses] relations avec ses élèves ». Des élèves, témoigne-t-elle, qui viennent en classe « avec des craintes, des peurs ». Après les deux heures d’atelier, elle dit avoir désormais entre ses mains « un outil pour mieux gérer les émotions dans un contexte social qui n’est pas forcément évident aujourd’hui ».

Texte et photo La Nouvelle République : Adrien Planchon
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JER 2015 : Professeur, un métier où il est « essentiel d’évoluer »

Ateliers JER 1Des ateliers d’éducation à la relation dédiés aux professeurs viennent d’avoir lieu à Blois, rappelant que la maîtrise d’une discipline ne suffit pas pour enseigner.

 Certains se trouvent démunis face à des tensions, à des conflits entre élèves ; d’autres sont mal à l’aise devant les interrogations d’un enfant sur l’amour ou la sexualité. Souvent, les professeurs des écoles et du secondaire ont besoin de mettre en œuvre des compétences relationnelles, qui dépassent la seule maîtrise de leur discipline.

Qu’elles soient en charge d’une classe de grande section de maternelle dans le secteur public ou qu’elles enseignent les sciences à des lycéens dans le privé, les cent cinquante personnes inscrites, selon Anne-Claire Quedreux, chargée de mission au sein de la Direction diocésaine de l’enseignement catholique, aux ateliers, organisés vendredi au lycée La Providence de Blois par l’enseignement catholique du Loir-et-Cher (1), ont un jour ou l’autre été confrontés à une classe dissipée, à un sentiment de manque d’écoute.
Faute de solution miracle, une participante à un groupe de travail sur le mandala (2) a expliqué que son rôle de transmission, mais aussi sa « nature humaine », l’incitait à toujours explorer de nouvelles pistes. « Il est essentiel d’évoluer » dans l’exercice de son métier, estime-t-elle. Feutres en main, elle a découvert, auprès de l’art-thérapeute Chantal Jouasset, la possibilité d’instaurer au début de ses cours un « rituel de relaxation dynamique », tel que le coloriage, permettant de recentrer l’attention des élèves dissipés.
Corinne Ottomani-Croc, une autre intervenante, partage l’idée d’une profession enseignante appelée à évoluer. Elle promeut l’«évaluation par contrat de confiance », jugeant que l’un des défauts de l’école française actuelle est qu’il faille, dans chaque classe, « des élèves qui aient raté les évaluations pour que ces dernières soient considérées comme valides ». Elle invite les professeurs à repenser la hiérarchie entre les disciplines, une bonne note en arts plastiques devant, selon elle, être valorisée au même titre qu’un bon résultat dans l’une des matières dites « principales ».

(1) Dans le cadre des 6es Journées d’éducation à la relation. (2) Dessin, notamment utilisé dans le bouddhisme, composé de motifs graphiques gravitant autour du centre d’un cercle.

Texte et photo La Nouvelle République – Léa Bouquerot BOUTONLIEN

Les Chefs d’établissements en session « CNV »

Tous les Chefs d’établissements des écoles, collèges et lycées du diocèse étaient conviés comme chaque année à une « session des CE » au Centre intergénérationnel de Nouan-le-Fuzelier. Ces deux journées étaient consacrées à une sensibilisation à la Communication NonViolente. La Communication NonViolente ou CNV est selon son créateur, Marshall B. Rosenberg, « Le langage et les interactions qui renforcent notre aptitude à donner avec bienveillance et à inspirer aux autres le désir d’en faire autant ». Guidés dans cette démarche par Catherine Schmider et Véronique Gaspard, deux formatrices certifiées CNV, chacun a pu découvrir cette démarche fondée sur la prise de conscience de ce qui facilite ou entrave la communication entre nous. La communication NonViolente n’est pas une découverte pour tous les Chefs d’établissement. Plusieurs formations ont déjà eu lieu dans notre diocèse, des enseignants ont été formés et les JER ont accueilli Catherine Schmider ces cinq dernières années. Mais il était important pour tous les CE de comprendre, ensemble, ces mécanismes psychiques qui gèrent nos sensations, émotions et besoins, dans le cadre du projet d’éduquer à la relation déployé dans les établissements. DSCN0641 DSCN0667 DSCN0668