
Les élèves du lycée la Providence se sont montrés très réceptifs à cet atelier du vivre-ensemble
L’atelier “ Comment être bien avec soi pour être bien avec les autres ? ”, autour du mieux vivre ensemble, avait une forte résonance avec l’actualité.
C’est devenu une habitude. Comme à chaque début d’année, l’établissement blésois privé La Providence propose à ses élèves de réfléchir à une problématique. « Il est urgent de réagir pour sauver la planète et l’homme », thème de cette année, était divisé en trente-cinq ateliers dont « Comment être bien avec soi pour être bien avec les autres ? »,pour insister sur l’importance du bien vivre ensemble. Face à une classe – où se mêlent élèves et professeurs – Jérôme Brunet, directeur diocésain : « La colère, où la ressentez-vous ? » La plupart des participants placent leur main sur leur cœur. « La colère est un sentiment fort, où quelque chose en nous est piétiné », explique le directeur diocésain. « Et la peur ? », lance Jérôme Brunet. La main descend jusqu’au ventre. « Mais qu’est-ce qui provoque la peur ? », questionne-t-il ensuite. « La peur d’être rejeté, de ne pas appartenir à un groupe », rétorque Mélanie Orly, élève de BTS Économique, social et familial. « L’objectif est qu’ils prennent conscience des émotions qu’ils ont en eux », car, avance Jérôme Brunet, « on n’est pas responsable de ce que l’on ressent mais il faut savoir interpréter les indicateurs ».
Mélanie Orly, 19 ans, se montre réceptive au message : « C’est la première activité dont je vais ressortir quelque chose », assure la jeune femme qui se destine à « travailler dans le social ».
Un même événement différentes réactions
Du côté des professeurs, l’atelier permettra de mieux anticiper les réactions des élèves : « Un même événement – par exemple lorsque l’on donne un 0/20 – peut générer différentes réactions », témoigne Françoise Lacagne. « Attention, ce n’est pas parce que l’élève n’exprime rien qu’il ne ressent rien », met en gare le directeur diocésain.
Leïla Dardaba, professeur d’économie-marketing – qui retiendra que « notre bien-être dépend de beaucoup de paramètres extérieurs » – assure que cet atelier lui permettra « d’améliorer [ses] relations avec ses élèves ». Des élèves, témoigne-t-elle, qui viennent en classe « avec des craintes, des peurs ». Après les deux heures d’atelier, elle dit avoir désormais entre ses mains « un outil pour mieux gérer les émotions dans un contexte social qui n’est pas forcément évident aujourd’hui ».