La Providence à Blois : ils épaulent les étudiants dans leur recherche de stage

Aider les jeunes à décrocher un stage en période de crise : c’est la mission que se sont fixée des professeurs et référents au lycée La Providence de Blois.

C’est un vrai réseau que l’on a entretenu. Au lycée La Providence de Blois, une équipe de référents et de professeurs sont totalement mobilisés pour que les étudiants décrochent un stage en cette période de crise économique, engendrée par la crise sanitaire.

Davy Mardon, directeur délégué aux formations professionnelles et technologiques, résume la pensée de chacun : « Je me bats pour les jeunes, pour les aider à avancer ».
« Nous avons activé tout le réseau » Les étudiants de BTS de deuxième année du lycée La Providence ont, comme les autres, subi de plein fouet les deux confinements. La professeur Stéphanie Aguilaniedo, référente de la STS Support à l’action managériale, rappelle d’abord que les stages de première année ont été annulés et reportés à la deuxième année. Dès septembre donc, ces étudiants de BTS se sont mis en quête de la perle rare.

Mais ce ne fut pas simple, explique Vincent Peschaud référent de la STS Économie sociale familiale et du diplôme d’État de conseiller en Économie sociale familiale :

Je ressens chez les étudiants une grande inquiétude. C’est super-compliqué. L’absence de stage en première année fait que la recherche de stage en deuxième est plus difficile.Vincent Peschaud, référent de la STS Economie sociale  familiale au lycée La Providence à Blois.

D’abord le lycée a créé une plateforme qui les aide dans leur recherche. Ensuite, référents des formations et directeurs «font le point très régulièrement » avec eux sur l’avancée de leurs recherches.

Il faut trouver le bon équilibre entre venir en aide aux jeunes… sans les assister complètement« C’est ambigu et un peu compliqué, résume Vincent Peschaud : on voudrait qu’ils soient autonomes. » « Quand on sait qu’il va y avoir une faiblesse, on fait jouer nos réseaux », résume Virginie Doré, directrice adjointe du pôle Enseignement supérieur et du lycée professionnel.

Stéphanie Aguilaniedo, référente de la STS Support à l’action managériale, approfondie : « Nous avons fait du phoning, nous avons activé tout le réseau » composé « d’anciens étudiants, salariés de telle ou telle entreprise ».

Ils se félicitent d’avoir eu des retours : « Nous avons ressenti énormément de bonne volonté. Ils ont bien compris que l’on était dans une période exceptionnelle. » Une aide qui a particulièrement fait chaud au cœur à Patricia Moreau, professeure référente des BTS commerce international, secteur particulièrement concurrentiel.

Les résultats des recherches dépendent des domaines d’activité : en économie sociale familiale « C’est compliqué, on ressent de la frilosité sur le terrain », reconnaît sans problème Vincent Peschaud.

Parfois le stage « ne permet pas de répondre à tous les objectifs dans leur référentiel », admet quant à elle Virginie Doré. Le second confinement (du 30 octobre 2020 au 15 décembre 2020) a poussé les étudiants à télétravailler : Stéphanie Aguilaniedo évoque « un moment de grand flottement ». Bref, pour les étudiants, cette période « est plus compliquée ».

Texte et photo : La NR

Journées portes ouvertes au lycée La Providence de Blois

Les futurs lycéen(e)s, étudiant(e)s et stagiaires pourront cette année découvrir le Campus à distance les vendredi 5 et samedi 6 février 2021.  
Ils/elles pourront se promener sur le campus en ligne et échanger avec la communauté enseignante sur les formations proposées. Ce sera aussi l’occasion de découvrir tous les services liés de près ou de loin à la réussite du parcours de formation.

Sainte-Marie de Blois adopte l’uniforme

L’établissement privé Sainte-Marie de Blois a instauré l’uniforme pour ses 1.100 élèves depuis septembre. Pour sa praticité et surtout pour « faire unité ».

Je suis convaincue depuis longtemps que c’est la solution, résume Corinne Cavrois, chef d’établissement coordinatrice du collège Sainte-Marie de Blois. « Ça simplifie tellement les choses. » Une évidence pour elle comme pourIsabelle Hallais, chef d’établissement de l’école, qui y songeait depuis longtemps déjà. La décision a été prise en août 2019, puis l’uniforme présenté, en décembre 2019. « Plein d’élèves l’avaient adopté l’année dernière, avant même que ça ne soit obligatoire », assure-t-elle.

L’uniforme est désormais inscrit dans le règlement de l’établissement. Depuis septembre, les 1.100 élèves, de la petite section à la troisième, prennent le chemin de l’école avec leur nouvel habit. Un polo blanc et un pull bleu marine, tous deux estampillés d’un logo « SMb » orange, « la couleur de la convivialité ».Une tenue « archi-classique », en somme. « Je pense que ça nous allait bien », sourit-elle. Le bas, lui, est « libre dès l’instant où il est foncé », c’est-à-diregris, bleu marine ou noir. Avec « moins d’exigence » tout de même pour les tout-petits.

« Sentiment d’appartenance »

Maxence Taffereau, 13 ans, trouve que le port de l’uniforme est « mieux » : « Ça donne un sentiment d’appartenance, explique-t-il timidement. C’est un gain de temps pour s’habiller le matin, et ils sont beaux. » Pour Stella Coutant, 13 ans également, c’est un peu différent : « J’ai mon propre style, d’habitude, j’aime bien les couleurs, avoue-t-elle. Mais on peut mettre nos habits préférés le week-end. » Finalement, l’uniforme lui convient bien. « On peut varier avec une jupe ou un pantalon. Et le col en V fait joli. » Des arguments partagés par la direction, qui voit en l’uniforme un « signe de reconnaissance », qui permet de « s’identifier à un groupe » et de « faire unité dans l’établissement ». 

Jean-Luc Cardin, directeur adjoint, y voit aussi d’autres effets positifs, comme une attention plus particulière des élèves à leur tenue, « un peu plus d’élégance »« Les garçons veillent à avoir une attitude un peu différente », remarque-t-il. C’est aussi, d’après lui, « dix fois plus pratique » et beaucoup plus économique (le polo étant à 12 € et le pull à 25 €).

Au-delà des aspects pratique et esthétique, il s’agissait aussi d’« arrêter cette moquerie qui existe, en primaire comme au collège », cette « pression impressionnante vis-à-vis des marques, qui peut être source de harcèlement. On voulait cesser tout ça », tranche Corinne Cavrois. « Au bout d’un mois, le résultat est positif », estime celle qui n’a « aucun regret ». Elle constateune « très forte adhésion », malgré certains élèves qui ont pu être, au début, un peu frileux. Ils n’étaient d’ailleurs pas les seuls : « Quelques familles avaient dit qu’elles partiraient si l’uniforme devient obligatoire, mais elles sont toujours là. »

L’établissement a réservé des milliers d’uniformes, et des parents d’élèves vont mettre en place une « bourse du vêtement » pour recycler les uniformes entre familles. Déjà plus de cinquante demandes d’inscriptions sont actées pour la prochaine année scolaire, dues, Corinne Cavrois l’assure, à l’uniforme : « On ne cache pas que l’uniforme est obligatoire, au contraire. » Au 5 octobre, « autant de demandes, c’est extrêmement bien, et même surprenantC’est inédit pour Sainte-Marie ».

Dans le diocèse, Sainte-Marie n’est pas seul à avoir adopté l’uniforme : Le collège du Prieuré de Sambin, le lycée catholique de Pontlevoy, l’ensemble scolaire Saint-Vincent Père Brottier et l’école ND de Vendôme ont été précurseurs dans ce domaine. Partout cette tenue unique a été bien admise par les élèves.

Texte et photo la NR

Au revoir festif pour les lycéens de Saint-Joseph à Vendôme

Vendredi dernier, après plusieurs semaines d’absence physique, enseignants, équipe de direction, élèves de terminale du lycée général Saint-Joseph se sont retrouvés pour une journée festive et d’au revoir.
L’événement marquait d’abord la fin d’un parcours scolaire couronné par l’obtention du baccalauréat, il s’inscrivait aussi dans la tradition de l’établissement de mettre à l’honneur ses forces vives.
Enfin, il symbolisait la transition entre la vie d’avant le 14 mars et celle d’après.
Au menu de cette rencontre : discours, témoignages et repas partagé. Prenant la parole, Olivier Daudé, directeur de la structure éducative, a rendu hommage, à l’ensemble de l’équipe enseignante et à Christèle Hétier, la coordinatrice du lycée général, pour toute l’énergie déployée au long de l’année scolaire. Il est revenu sur l’un des atouts de Saint-Joseph : la seconde connectée.
Loin d’être une fin en soi, la création de cette classe s’est révélée cruciale dans l’accompagnement à distance. Puis s’adressant aux jeunes, son discours s’est articulé autour de la dernière version d’un bac avec la fin des filières S, ES, L, les épreuves classiques et le contexte si particulier du bac 2020. 

Texte et photo La NR

Soyons fous, innovons !

Au collège Notre-Dame, à Romorantin, cette rentrée a été préparée à partir d’un protocole que la chef d’établissement Sophie Vadé-André a dû adapter pour tous. Mots d’ordre : prudence, distance, hygiène… Les élèves ont étudié chez eux avec leurs enseignants avec, pour certains, des problèmes techniques. Aujourd’hui, beaucoup sont heureux de se retrouver dans un cadre et une ambiance pourtant chamboulés.
La directrice accueille au portail les élèves masqués et distanciés par petits groupes échelonnés entre 7 h 45 et 8 h 30. Dès leur entrée, ils vont se laver les mains, ils le feront plus de 10 fois dans leur journée. Beaucoup de parents restent inquiets, certains ne renverront leurs enfants qu’en septembre : 37 % des élèves en 6e et 44 % en 5e sont présents ce jour. Les autres continuent d’étudier chez eux.
Gabriel 12 ans : « Je suis content de revenir pour retrouver le groupe, c’est bien mieux que de travailler chez soi ! » Lucile : « Je suis étonnée que l’on soit aussi peu pour une rentrée. Le collège, c’est important ! »
Pour la sécurité tout a été pensé pour éviter le brassage, chaque classe ne voit que deux enseignants par jour : quand les enfants sortent pour une pause de 20 minutes, le personnel procède à une désinfection systématique du lieu. Même rigueur à la cantine avec deux élèves par table prévue pour six. La directrice a dû beaucoup travailler pour préparer cette reprise, après deux mois d’insomnie… « Nous sommes heureux, de retrouver élèves, enseignants, personnel. J’ai trouvé que les collégiens avaient mûri, s’étaient élevés en conscience, ils adoptent un comportement responsable. Si la contrainte demeure, ce sera une fin d’année sans saveur, car nos élèves restent le sel de notre mission, et beaucoup sont absents. » Puis de rebondir « Et si cette crise avait été le déclic pour “ déscléroser ” l’école et mettre en mouvement nos forces vives ? Dans l’enseignement privé, nous avons l’avantage d’avoir une liberté pédagogique, que nous n’exploitons pas suffisamment, osons l’utiliser. Notre système éducatif a besoin d’une nouvelle vie. Soyons fous, innovons ! »

Rentrée progressive à Notre dame des Anges de Vineuil

L’ensemble scolaire Notre-Dame des Anges a effectué sa rentrée, lundi dernier, aussi bien pour les élèves du primaire que pour ceux du collège, seules les classes de 6e et 5e étant concernées pour celui-ci dans un premier temps. L’opération s’est déroulée dans un établissement pourvu de tous les dispositifs de protection requis par les procédures, en particulier au niveau de l’aménagement des salles de classe, limitées à dix occupants.
Ce chiffre a été d’autant plus facilement respecté que la fréquentation de ces premiers jours est restée modeste : à titre d’exemple, 15 élèves présents sur 40 en 6e, 17 sur 50 en 5e. « J’espérais davantage », confiait le directeur Charles-Edouard Guilbert-Roed qui espère toutefois une plus forte mobilisation pour les jours et semaines à venir.
L’organisation des enseignements s’est effectuée sur la base de groupes et de demi-journées, l’objectif étant que chaque élève puisse rencontrer la totalité des enseignants. « Même s’ils disent avoir bien supporté le confinement, ceux qui sont présents apprécient de retrouver leur classe », constatait un professeur. Le port obligatoire du masque, l’absence de cantine, les règles sanitaires de distanciation n’en constituent pas moins des contraintes pesantes. « Et qui entraînent des surcoûts de fonctionnement, en particulier en matière de nettoyage », souligne le directeur. 
La reprise des enseignements optionnels, susceptibles d’apporter une diversification bienvenue, est envisagée pour le mois de juin. Les inscriptions pour la rentrée prochaine sont ouvertes, mais le contexte présent reste visiblement trop incertain pour inciter les parents à se projeter dans l’avenir.

Texte et photo La NR

Ça fait toujours plaisir …

confinemetLa continuité pédagogique a été au centre des préoccupations de nos établissements ces dernière semaines de confinement. Un véritable défi pour les enseignants qui a été remarquablement relevé, comme le montre le courrier de cette famille adressé au directeur du lycée Saint-Joseph de Vendôme.

Bonjour,

Je me permets par ce message de vous témoigner toute notre confiance pour l’organisation de ce déconfinement; je sais que tout sera organisé au mieux pour préserver la sécurité des élèves et assurer la continuité pédagogique.

Je tenais à remercier les professeurs de ma fille Anissa, élève en première générale. Le travail à distance a été efficace dès le début de ce confinement et n’a jamais failli… Etant également enseignante en élémentaire, je sais ce que cela représente de patience et de disponibilité.

Il me semblait important de vous transmettre notre satisfaction et notre reconnaissance d’avoir permis qu’en cette période si difficile notre fille puisse poursuivre efficacement ses cours et la préparation de l’oral de français ( si il est maintenu). Elle a eu de nombreux cours en vidéo-conférence ( notamment avec Mmes Arquez, Girard, Tapia et M. Saveuse, M. Minois). Elle a pu trouver écoute et conseils face aux difficultés rencontrées. Les échanges avec ses camarades sont nombreux également et sont importants en cette période difficile pour tous.

Anissa a pu bénéficier du dispositif de la classe connectée dès la classe de seconde, et nous avons pu constater que le travail avec l’outil numérique lui était familier. Des habitudes de travail avaient déjà été prises et ont permis une efficacité dès le début du confinement.

Nous n’en sommes pas encore à l’heure du bilan de ce confinement, mais au moment où toute l’équipe du St Jo se mobilise pour préparer le déconfinement, il me semblait important de vous témoigner maintenant notre confiance et nos remerciements.

Très cordialement,

M. et Mme. L. , parents de A. en 1ère générale.

Enseignante et infirmière !

Florence Chapuis, prof au collège Notre-Dame à Romorantin, est redevenue infirmière volontaire à l’Ehpad de Salbris. Face au Covid-19.

Elle était il y a encore quelques jours professeur de français au collège Notre-Dame à Romorantin. Depuis le 28 mars, Florence Chapuis est infirmière. Volontaire pour monter au front contre le Covid-19. Elle fait partie des renforts envoyés à l’Ehpad des Coinces à Salbris, particulièrement touché par le virus (lire NR des 28 et 29 mars et 1er avril).
« Je ne pouvais pas rester sans rien faire et laisser mes collègues dans la galère » Elle n’a pas hésité un instant. « Je suis comme ça, c’est dans ma nature. Je ne pouvais pas, avec mes compétences, rester sans rien faire, laisser mes collègues dans la galère. Je me suis portée naturellement volontaire ».5e8688f65ba972fc308b45ea
Si cette mère de famille a débuté sa carrière comme professeur de français, elle avait finalement, pour trouver plus facilement un emploi au gré des mutations de son mari militaire, embrassé une carrière d’infirmière. Pour se mettre au service des personnes âgées. Déjà. Mais major de promotion, elle avait été aiguillée vers la spécialité cardiologie et soins intensifs.
Depuis douze ans, elle est revenue au professorat. Mais les gestes d’infirmière n’ont jamais disparu. « Ma mission est d’encadrer les soins de nursing des résidents, ces gestes du rôle propre d’infirmier, de rassurer les résidents, sachant qu’il peut être angoissant et incompréhensible de ne plus voir sa famille pour des seniors. Le personnel sur place est compétent et fait un travail formidable, nous sommes bien équipés… »
Les risques ? Elle en a pleinement conscience. Quand elle rentre chez elle le soir à Romorantin, elle entre par le sous-sol de sa maison et met directement à laver ses vêtements. « J’ai la chance d’être seule à la maison, mon mari est confiné à Bordeaux et mes deux enfants sont dans leur appartement d’étudiant. Beaucoup de soignants ont peur d’apporter le virus chez eux. Je n’ai pas ce poids psychologique à gérer, c’est plus facile pour moi. »
La volontaire est tout de même un peu amère. En colère même contre les politiques qui ont abandonné la santé pendant de nombreuses années. « Dans les maisons de retraite, les petites mains font face : agents de service hospitalier, aides-soignants, infirmières Ce sont les personnes qui sont sur le terrain qui prennent des risques, ils subissent de plein fouet des choix qui ne sont pas les leurs. »
Dans ce contexte, elle a la mauvaise surprise de voir des coureurs à pied sortir, mais aussi des clients de supermarché masques FFP2 sur le nez, alors qu’ils font cruellement défaut dans de nombreux endroits…
Pendant cette mission, dont elle ignore encore la durée, la continuité pédagogique est assurée par la directrice du collège Notre-Dame. Mais la professeur de français garde un œil sur ses élèves. « Ils ont intérêt à être prêts, il y a le brevet à la fin de l’année », sourit-elle au téléphone. Car, oui, après cette crise, la vie reprendra son cours. Alors, Florence pourra ranger sa blouse blanche et retrouver le chemin de sa classe. Pour une autre mission ô combien précieuse…

Texte et photo La NR