À l’Abbaye de Pontlevoy : du handicap au dépassement de soi

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Étudier à la campagne présente beaucoup plus d’opportunités que d’inconvénients. Le 15 octobre dernier, le traditionnel cross du Collège Le Prieuré a eu lieu à l’Abbaye de Pontlevoy, un des quatre sites de l’établissement. Les enseignants ont veillé à une organisation impeccable, dans le respect du protocole sanitaire. 

Près de 500 collégiens se sont élancés sur différents parcours, selon les niveaux de classe. Les élèves ont donné le meilleur d’eux-mêmes dans les allées, au cœur du Bois des tilleuls ou pour monter les escaliers des jardins. Tous méritent des félicitations, y compris Don Montfort, aumônier de l’établissement, Vincent Le Flohic, chef d’établissement et certains professeurs… même s’ils ont couru moins vite que les meilleurs élèves !

Des valeurs sportives et des valeurs humaines

Cette rencontre sportive fut l’occasion pour les élèves de vivre ensemble les valeurs du sport, chères à l’établissement. Mais, au Collège Le Prieuré, le dépassement de soi prend tout son sens quand il s’enracine dans des valeurs humaines. C’est pourquoi ce cross avait pour marraine une athlète d’exception : Céline Deroualliere, dont la famille est originaire de la région.

Cette sportive de haut niveau est membre de l’équipe de France de ski alpin, dans la catégorie handisport. La veille de la compétition, les élèves de 6e et de 5e ont entendu son témoignage, découvert son handicap, son courage et se sont ouverts à la richesse de la différence. Quel honneur pour eux, et quelle joie de soutenir une telle personnalité pour sa qualification aux jeux olympiques ! Plus haut, plus loin, plus fort, ensemble !

Sainte-Marie de Blois adopte l’uniforme

L’établissement privé Sainte-Marie de Blois a instauré l’uniforme pour ses 1.100 élèves depuis septembre. Pour sa praticité et surtout pour « faire unité ».

Je suis convaincue depuis longtemps que c’est la solution, résume Corinne Cavrois, chef d’établissement coordinatrice du collège Sainte-Marie de Blois. « Ça simplifie tellement les choses. » Une évidence pour elle comme pourIsabelle Hallais, chef d’établissement de l’école, qui y songeait depuis longtemps déjà. La décision a été prise en août 2019, puis l’uniforme présenté, en décembre 2019. « Plein d’élèves l’avaient adopté l’année dernière, avant même que ça ne soit obligatoire », assure-t-elle.

L’uniforme est désormais inscrit dans le règlement de l’établissement. Depuis septembre, les 1.100 élèves, de la petite section à la troisième, prennent le chemin de l’école avec leur nouvel habit. Un polo blanc et un pull bleu marine, tous deux estampillés d’un logo « SMb » orange, « la couleur de la convivialité ».Une tenue « archi-classique », en somme. « Je pense que ça nous allait bien », sourit-elle. Le bas, lui, est « libre dès l’instant où il est foncé », c’est-à-diregris, bleu marine ou noir. Avec « moins d’exigence » tout de même pour les tout-petits.

« Sentiment d’appartenance »

Maxence Taffereau, 13 ans, trouve que le port de l’uniforme est « mieux » : « Ça donne un sentiment d’appartenance, explique-t-il timidement. C’est un gain de temps pour s’habiller le matin, et ils sont beaux. » Pour Stella Coutant, 13 ans également, c’est un peu différent : « J’ai mon propre style, d’habitude, j’aime bien les couleurs, avoue-t-elle. Mais on peut mettre nos habits préférés le week-end. » Finalement, l’uniforme lui convient bien. « On peut varier avec une jupe ou un pantalon. Et le col en V fait joli. » Des arguments partagés par la direction, qui voit en l’uniforme un « signe de reconnaissance », qui permet de « s’identifier à un groupe » et de « faire unité dans l’établissement ». 

Jean-Luc Cardin, directeur adjoint, y voit aussi d’autres effets positifs, comme une attention plus particulière des élèves à leur tenue, « un peu plus d’élégance »« Les garçons veillent à avoir une attitude un peu différente », remarque-t-il. C’est aussi, d’après lui, « dix fois plus pratique » et beaucoup plus économique (le polo étant à 12 € et le pull à 25 €).

Au-delà des aspects pratique et esthétique, il s’agissait aussi d’« arrêter cette moquerie qui existe, en primaire comme au collège », cette « pression impressionnante vis-à-vis des marques, qui peut être source de harcèlement. On voulait cesser tout ça », tranche Corinne Cavrois. « Au bout d’un mois, le résultat est positif », estime celle qui n’a « aucun regret ». Elle constateune « très forte adhésion », malgré certains élèves qui ont pu être, au début, un peu frileux. Ils n’étaient d’ailleurs pas les seuls : « Quelques familles avaient dit qu’elles partiraient si l’uniforme devient obligatoire, mais elles sont toujours là. »

L’établissement a réservé des milliers d’uniformes, et des parents d’élèves vont mettre en place une « bourse du vêtement » pour recycler les uniformes entre familles. Déjà plus de cinquante demandes d’inscriptions sont actées pour la prochaine année scolaire, dues, Corinne Cavrois l’assure, à l’uniforme : « On ne cache pas que l’uniforme est obligatoire, au contraire. » Au 5 octobre, « autant de demandes, c’est extrêmement bien, et même surprenantC’est inédit pour Sainte-Marie ».

Dans le diocèse, Sainte-Marie n’est pas seul à avoir adopté l’uniforme : Le collège du Prieuré de Sambin, le lycée catholique de Pontlevoy, l’ensemble scolaire Saint-Vincent Père Brottier et l’école ND de Vendôme ont été précurseurs dans ce domaine. Partout cette tenue unique a été bien admise par les élèves.

Texte et photo la NR

Une journée de découverte de 4 établissements pour des donateurs de la Fondation Victor Dillard

La Fondation, qui a pour objet de développer l’Enseignement catholique dans le diocèse de Blois, a souhaité inviter les personnes qui la soutiennent à mieux connaître nos établissements scolaires.

Le minibus « school tour »

Étape 1 : le lycée La Providence de Blois.

C’est un des poids lourds du diocèse, il accueille près d’un millier d’élèves, de la 4ème spécifique au Bac+3 dans les filières tertiaire, énergie et numérique et sanitaire et sociale. Madame Clerc sa directrice a guidé ses invités à travers les spécialités de la maison, montrant les chantiers achevés et ceux à venir.

Étape 2 : le lycée agricole de Boissay.

A 20 minutes au Sud de Blois, ce lycée qui accueille 110 élèves en pleine campagne propose des CAP et Bacs Pro « service aux personnes et vente » en territoire rural. Lire la suite

Journée « identités et différences » au collège Le Prieuré de Sambin

Mardi 29 septembre sous un beau soleil, s’est déroulée la première des trois journées « éducation à la relation » programmées pour cette année au collège « Le Prieuré » de Sambin. Destiné aux élèves de 6ème et 5 ème, cet événement avait pour thème « Identités et Différences ». Un temps long pour réfléchir sur ces deux notions intimement liées.

8 ateliers très animés

8 groupes d’une vingtaine d’enfants se sont mis en mouvement pour participer à 8 ateliers animés par des enseignants ou des intervenants extérieurs comme le Mouvement Rural de Jeunesse Chrétienne (MRJC) ou la troupe théâtrale de la Compagnie du Hasard.

Dans ce beau collège animé de façon plutôt « dynamique » et joyeuse par toute l’équipe d’adultes, les jeunes se sont réunis pour s’interroger sur leur place dans le groupe, le port de l’uniforme, les moqueries, leurs propres émotions, l’impact de leur parole et de leur vocabulaire ou la vision chrétienne de la différence…

La projection d’un film du témoignage de Jean Vannier à propos des communautés de l’Arche a clôturé cette journée trop courte, mais oh combien intense !