Sainte-Marie de Blois adopte l’uniforme

L’établissement privé Sainte-Marie de Blois a instauré l’uniforme pour ses 1.100 élèves depuis septembre. Pour sa praticité et surtout pour « faire unité ».

Je suis convaincue depuis longtemps que c’est la solution, résume Corinne Cavrois, chef d’établissement coordinatrice du collège Sainte-Marie de Blois. « Ça simplifie tellement les choses. » Une évidence pour elle comme pourIsabelle Hallais, chef d’établissement de l’école, qui y songeait depuis longtemps déjà. La décision a été prise en août 2019, puis l’uniforme présenté, en décembre 2019. « Plein d’élèves l’avaient adopté l’année dernière, avant même que ça ne soit obligatoire », assure-t-elle.

L’uniforme est désormais inscrit dans le règlement de l’établissement. Depuis septembre, les 1.100 élèves, de la petite section à la troisième, prennent le chemin de l’école avec leur nouvel habit. Un polo blanc et un pull bleu marine, tous deux estampillés d’un logo « SMb » orange, « la couleur de la convivialité ».Une tenue « archi-classique », en somme. « Je pense que ça nous allait bien », sourit-elle. Le bas, lui, est « libre dès l’instant où il est foncé », c’est-à-diregris, bleu marine ou noir. Avec « moins d’exigence » tout de même pour les tout-petits.

« Sentiment d’appartenance »

Maxence Taffereau, 13 ans, trouve que le port de l’uniforme est « mieux » : « Ça donne un sentiment d’appartenance, explique-t-il timidement. C’est un gain de temps pour s’habiller le matin, et ils sont beaux. » Pour Stella Coutant, 13 ans également, c’est un peu différent : « J’ai mon propre style, d’habitude, j’aime bien les couleurs, avoue-t-elle. Mais on peut mettre nos habits préférés le week-end. » Finalement, l’uniforme lui convient bien. « On peut varier avec une jupe ou un pantalon. Et le col en V fait joli. » Des arguments partagés par la direction, qui voit en l’uniforme un « signe de reconnaissance », qui permet de « s’identifier à un groupe » et de « faire unité dans l’établissement ». 

Jean-Luc Cardin, directeur adjoint, y voit aussi d’autres effets positifs, comme une attention plus particulière des élèves à leur tenue, « un peu plus d’élégance »« Les garçons veillent à avoir une attitude un peu différente », remarque-t-il. C’est aussi, d’après lui, « dix fois plus pratique » et beaucoup plus économique (le polo étant à 12 € et le pull à 25 €).

Au-delà des aspects pratique et esthétique, il s’agissait aussi d’« arrêter cette moquerie qui existe, en primaire comme au collège », cette « pression impressionnante vis-à-vis des marques, qui peut être source de harcèlement. On voulait cesser tout ça », tranche Corinne Cavrois. « Au bout d’un mois, le résultat est positif », estime celle qui n’a « aucun regret ». Elle constateune « très forte adhésion », malgré certains élèves qui ont pu être, au début, un peu frileux. Ils n’étaient d’ailleurs pas les seuls : « Quelques familles avaient dit qu’elles partiraient si l’uniforme devient obligatoire, mais elles sont toujours là. »

L’établissement a réservé des milliers d’uniformes, et des parents d’élèves vont mettre en place une « bourse du vêtement » pour recycler les uniformes entre familles. Déjà plus de cinquante demandes d’inscriptions sont actées pour la prochaine année scolaire, dues, Corinne Cavrois l’assure, à l’uniforme : « On ne cache pas que l’uniforme est obligatoire, au contraire. » Au 5 octobre, « autant de demandes, c’est extrêmement bien, et même surprenantC’est inédit pour Sainte-Marie ».

Dans le diocèse, Sainte-Marie n’est pas seul à avoir adopté l’uniforme : Le collège du Prieuré de Sambin, le lycée catholique de Pontlevoy, l’ensemble scolaire Saint-Vincent Père Brottier et l’école ND de Vendôme ont été précurseurs dans ce domaine. Partout cette tenue unique a été bien admise par les élèves.

Texte et photo la NR

L’uniforme attire la télévision à Saint-Vincent-Père Brottier de Blois

Au groupe scolaire Saint-Vincent-Père Brottier de Blois, la rentrée était très spectaculaire car il était question de la remise des blouses et des blasons, nouveaux signes d’appartenance pour les élèves de l’école et du collège.

France 3 Centre avait envoyé une équipe et vous pouvez visionner le reportage tout de suite !