La pédagogie personnalisée se conjugue au premier et au second degré

img_3271Une trentaine de stagiaires a passé la journée à se former à la pédagogie personnalisée avec l’ISFEC LaSalle Mounier.

Pour un enseignant, mettre en œuvre la pédagogie personnalisée aujourd’hui, c’est avoir conscience que l’élève est une personne. C’est prendre en compte l’élève dans son intégralité : son corps, son cœur, son intelligence.

C’est proposer des dispositifs de différenciation afin que tous les élèves puissent acquérir les compétences du socle commun grâce à un parcours adapté à chacun.

C’est inviter l’élève à s’engager en participant à la construction de ce parcours.

C’est permettre à l’élève d’accéder à l’autonomie nécessaire pour réaliser des choix afin de se faire progresser. Que dois-je travailler ? Avec quels outils ? Avec qui vais-je travailler ?

C’est développer la coopération, les interactions entre les élèves parce que chacun a à apprendre des autres.

Cette approche pédagogique vient doucement à la rencontre des enseignants du second degré (collège). Ils sont six aujourd’hui à se former à Blois.

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Pédagogie personnalisée et numérique à l’école Sainte-Thérèse

Tablettes Saint LaurentL’établissement privé de Saint-Laurent-Nouan expérimente des créneaux de pédagogie personnalisée, en s’appuyant sur des outils numériques.

«  Apprendre par le jeu et s’auto- évaluer  »

L’école privée catholique est équipée d’outils tactiles depuis mars dernier. L’établissement entend les employer, notamment, au service d’une pédagogie personnalisée, explique la directrice Françoise Théry. « Les enseignantes de l’école sont formées depuis l’année dernière, poursuit-elle, en lien avec le travail, mené au niveau du diocèse, sur l’éducation à la relation. »
L’école Sainte-Thérèse compte environ quatre-vingt-cinq élèves. Pour les plus petits, la pédagogie personnalisée louée par Françoise Théry – qui a en charge une classe de toute petite, petite et moyenne section – ne passe pas encore par les tablettes tactiles, mais elle intervient à travers des jeux, souvent faits main, permettant aux enfants de maternelle de développer diverses compétences (les chiffres, le graphisme, les repères dans l’espace…).
Dans la salle de Laurine Miquet, un créneau d’une heure est dédié, tous les matins, au travail en autonomie des élèves, sur des sujets dans lesquels ils estiment pouvoir progresser. Ce temps leur permet « d’apprendre par le jeu, de s’auto-évaluer », estime l’enseignante, qui circule parmi les tables pour prodiguer ses conseils et répondre aux questions. La directrice croit en cette pédagogie pour faire grandir la confiance en eux qu’éprouvent les élèves.

Comment ça marche ?

> Laurine Miquet s’appuie également sur les nouvelles technologies lors de cours plus « classiques » pour paramétrer des exercices à destination de tous ses élèves – comme récemment, sur la notion de durée, abordée lors d’une leçon de mathématiques.
> Les tests peuvent prendre la forme de quiz, dont les questions s’affichent en grand sur un tableau blanc interactif – un peu à l’image d’un examen du code de la route. Les élèves répondent, chacun de leur côté, à l’aide de leur tablette.

Texte et photo Léa Bouquerot – La Nouvelle République PICTOLIEN

Tenter la pédagogie personnalisée… dans le second degré

La formation des enseignants sur des pédagogies différenciées est une priorité diocésaine depuis le lancement de « CAP 2020 ». C’est ainsi que plus de cent enseignants du premier degré se sont formés depuis maintenant 5 ans dans le diocèse. La réforme du collège et la modification du cycle 3 qui rassemble maintenant les CM1, CM2 et 6ème est une incitation à offrir aux élèves de l’école les mêmes pédagogies en arrivant au collège.

La Direction diocésaine a ainsi organisé une après-midi de présentation de la pédagogie personnalisée à des enseignants de 6ème. Nathalie Beaufrère, formatrice à l’ISFEC Lasalle-Mounier, a présenté le concept, répondu aux interrogations légitimes, proposé de manipuler des outils, incité les uns et les autres à se lancer.

La mise en place de cette pédagogie, au collège, prendra un peu de temps. Elle bouscule les habitudes, suscite des questions des Chefs d’établissement, des parents et des enseignants… Les élèves, eux, ont l’air convaincus.

La formalisation d’une formation spécifiques des enseignants du collège est à construire. Les 25 enseignants présents à Blois ce jour, seront sans doute des pionniers de cette démarche.

La pédagogie personnalisée

Pour un enseignant, mettre en œuvre la pédagogie personnalisée aujourd’hui, c’est avoir conscience que l’élève est une personne. C’est prendre en compte l’élève dans son intégralité : son corps, son cœur, son intelligence.

C’est proposer des dispositifs de différenciation afin que tous les élèves puissent acquérir les compétences du socle commun grâce à un parcours adapté à chacun. C’est inviter l’élève à s’engager en participant à la construction de ce parcours. C’est permettre à l’élève d’accéder à l’autonomie nécessaire pour réaliser des choix afin de se faire progresser. Que dois-je travailler ? Avec quels outils ? Avec qui vais-je travailler ? C’est développer la coopération, les interactions entre les élèves parce que chacun a à apprendre des autres.

C’est enseigner autrement.

Pendant leur année de Master 1 MEEF (Métiers de l’Enseignement, de l’Education et de la Formation), un module d’enseignement permet aux étudiants d’aller à la rencontre de Maria MontessoriCélestin Freinet, le Père Faure. Les étudiants découvrent les outils organisationnels (la programmation, le plan de travail), les outils didactiques et leur importance dans la construction des apprentissages. Ils manipulent, conçoivent des outils sensoriels, des outils en Mathématiques, en Maîtrise de la langue,… Ils comprennent les enjeux d’une pédagogie fondée sur la construction de l’autonomie, la motivation et la confiance en soi.

La pédagogie personnalisée a la cote!

 
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Il y avait foule cette semaine pour assister à la conférence de Nathalie Tretiakow, directrice de l’Ecole des Cadres Missionnés. Une soixantaine d’enseignant(e)s répondaient à une invitation de la Direction diocésaine qui a fait de la pédagogie personnalisée une de ses priorités.

La pédagogie personnalisée (ou différenciée) part du constat que dans une classe, un professeur doit enseigner à des élèves ayant des capacités et des modes d’apprentissages très différents. Elle tente de donner une réponse à cette hétérogénéité des classes par des pratiques adaptant à chaque élève les programmes d’études, l’enseignement et le milieu scolaire.

Une démarche qui semble répondre à un intérêt croissant chez les enseignant(e)s du premier degré.