Une rentrée le 22 juin !

À l’école-collège Sainte-Marie de Blois, le personnel a travaillé sans relâche depuis le confinement jusqu’à aujourd’hui pour qu’un retour en classe soit possible.

Dès demain dans l’Hexagone comme en outre-mer, les crèches, écoles et collèges se prépareront à accueillir à partir du 22 juin tous les élèves de manière obligatoire et selon les règles de présence normale. Voilà ce qu’avait déclaré Emmanuel Macron lors de son allocution télévisée du dimanche 14 juin.
À trois jours du retour en classe des élèves, le temps est aux derniers ajustements à l’école et collège privés Sainte-Marie, à Blois.
Les traits sont tirés, la fatigue doit commencer à se faire sentir, mais Corinne Cavrois ne laisse rien paraître. Cette crise du coronavirus « a eu ce côté très anxiogène qui a envahi la nation au début », retrace le chef d’établissement et coordinateur. « Et on ne se doutait pas que le confinement allait durer aussi longtemps ».
La responsable ne quitte quasiment plus son bureau. Depuis la fermeture de l’établissement le 16 mars dernier, elle est ses équipes sont « disponibles sept jours sur sept » pour les 440 élèves de l’école (de la toute petite section au CM2) et les 700 collégiens.
Dans la nuit de mercredi à jeudi, « à 22 h », Corinne Cavrois a d’ailleurs reçu le nouveau protocole sanitaire du ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse qui entre en vigueur dès lundi avec des règles assouplies.
Ainsi, si la distanciation physique a été supprimée dans les écoles maternelles, elle reste néanmoins recommandée en primaire. Et au collège, si celle-ci ne peut être respectée, le port du masque est obligatoire (les lycées, eux, ne rouvriront pas avant la rentrée).
Aussi, ajoute Corinne Cavrois, qui marche jusqu’à la cantine déjà accessible aux élèves, « un soin tout particulier sera apporté à la désinfection des locaux, de chaque salle de classe, avec un virucide ».
Il faut dire que le chef d’établissement a eu le temps d’éprouver les protocoles. « Dès le 18 mai, nous avons accueilli quatre jours par semaine 180 collégiens de 6e et 5e, et, dès le 2 juin, 120 élèves de 4e et 3e. »
Une bonne chose quand on sait que le confinement a accentué la fracture sociale. En effet, la continuité pédagogique s’est révélée particulièrement compliquée, voire impossible, pour les familles les plus modestes, dénuées d’équipement numérique. Le retour à l’école, conclut Corinne Cavrois, « va donc rassurer » à la fois les élèves et leurs parents.

Texte La NR