
Cela rassemble à un passage de témoin à la génération suivante. Hier matin, devant le monument aux morts de Blois, la commémoration de l’armistice du 11 Novembre avait un accent jeune. Parmi les six porte-drapeaux, cinq sont élèves au lycée privé Notre-Dame des Aydes. Pour Ombeline Bonvillain, en terminale, Hugues Besançon, jeune sapeur-pompier, en seconde, et Grégoire Descarpentries, en 1re, l’expérience était donc inédite. Et émouvante.
« L’oubli, ennemi de l’histoire » « Je trouve ça impressionnant de porter le drapeau, se rendre compte que la mémoire est toujours là », témoignait Ombeline Bonvillain, 17 ans. Elle s’est portée volontaire, elle dont deux aïeux ont connu le front. « Mon grand-père, Alain, a fait la guerre. C’est important de commémorer, et que des jeunes s’impliquent, pour transmettre ce souvenir aux générations futures. » Elle regrette, d’ailleurs, « qu’on n’en informe pas assez les jeunes ».
Avec ses deux compères, ils ont pu échanger avec les représentants des anciens combattants, « apprendre la signification du drapeau, et mieux comprendre le sens de cette commémoration, poursuit-elle. C’est fort d’avoir un témoignage vivant de ces guerres, pas seulement ceux des livres ».
Postés devant le monument aux morts, ils étaient aux premières loges pour les dépôts de gerbes d’élus et du préfet du Loir-et-Cher, Yves Rousset, qui a lu le discours ministériel. Un symbole précédé de discours forts, dont celui du maire de Blois, Marc Gricourt, lu par son adjointe à la mémoire, Christelle Leclerc. « L’oubli est l’ennemi de l’histoire. […] L’histoire nous fournit des enseignements pour éclairer le présent et l’avenir. Se souvenir, c’est non seulement rendre hommage à ces héros, mais aussi, pour que leur sacrifice ne soit pas vain, défendre nos valeurs. Il nous appartient de passer cette mémoire à la génération suivante. »
Texte et photo La NR
Depuis 1989, les Lions Clubs de France organisent chaque année un concours d’éloquence ouvert à tous les jeunes de moins de 21 ans de niveau seconde, première, terminale et bac +1. En présence de Patrick Ghesquier, gouverneur du Lions Club district Centre, la présélection départementale s’est déroulée mardi au campus de la CCI gracieusement mis à disposition du Lions Club Blois Renaissance, pilote de la manifestation. Les quatorze candidats (douze filles, deux garçons) issus des lycées Dessaignes, Notre-Dame-des-Aydes et Saint-Joseph de Vendôme, chacun parrainé par un Lions Club du département, disposait de huit à dix minutes pour convaincre le jury sur la base de la citation du philosophe Averroès (1126-1198) : « L’ignorance mène à la peur, la peur mène à la haine, la haine mène à la violence ». Un jury qui a eu la lourde tâche de noter l’éloquence, le fond du discours et la présentation ædes candidats qui, avec ou sans antisèches, ont manié l’art oratoire avec brio. « Agés de 15 à 18 ans, ces jeunes ont su faire partager leur vision avec talent. Dommage que nous ne puissions sélectionner que trois candidats car les résultats étaient très serrés » a souligné Claudine Prevost Moras. Finalement, les trois gagnantes sont Jade Dourlens, Fadila Ngoutane et Linda Bounar, toutes de Notre-Dame-des-Aydes. Elles participeront à la finale du district le 28 mars prochain. Ultime étape, l’épreuve nationale prévue les 21 et 22 mai à Marseille.
On n’a pas tous les jours 150 ans ! Fondé à Blois en 1868, Notre-Dame des Aydes s’apprête à célébrer avec éclat son 150e anniversaire. Depuis plusieurs mois, les préparatifs sont allés bon train et le moins que l’on puisse dire, c’est que les choses n’ont pas été simples pour le comité d’organisation composé du directeur Jean-Cyrille Péroteau, ainsi que d’anciens élèves et enseignants.
Le fameux lycée de Blois fêtera son cent-cinquantième anniversaire le 26 mai 2018. Cet établissement historique qui a formé tant d’élèves « fide et opere » (par la Foi et par le travail) comme le souligne sa devise, prépare des cérémonies très rassembleuses.