Ecole Saint-Charles à Blois : plus d’élèves en classe Montessori

5dfd81d6217106d2038b469bSous contrat avec l’Education nationale depuis la rentrée, la classe Montessori de l’école Saint-Charles accueille 25 élèves soit une dizaine de plus par rapport à l’an passé. Une belle satisfaction pour la directrice Gaëlle Fonty qui se bat depuis 2010 pour développer cette pédagogie prônant un enseignement individualisé tenant compte du rythme de l’enfant. Il y a quelques jours, les aménagements de la classe ont été présentés aux parents. Ce fut l’occasion pour eux de dialoguer avec les responsables Gaëlle Fonty et Véronique Halay. Le passage sous contrat a permis d’abaisser les coûts de façon substantielle, les frais annuels d’inscription passant de 2.700 à 1.700 euros. L’établissement privé catholique envisage de créer une nouvelle classe Montessori pour la tranche d’âge 6-9 ou 6-12 ans dans deux ou trois ans.

Texte et photo La NR

Une classe Montessori sous contrat à l’école Saint-Charles de Blois

5d019f0770862ab1258b477bLe souhait de développer et de démocratiser le volet Montessori de son enseignement est formulé depuis des années par l’école blésoise Saint-Charles. Une étape importante s’apprête à être franchie par l’établissement privé catholique, où une classe destinée aux 3-6 ans sous contrat avec l’État, dans laquelle sera appliquée la méthode conçue au début du XXe siècle par la pédagogue italienne, ouvrira à la rentrée scolaire.
Il existait déjà, depuis 2010, une classe Montessori au 32, rue de la Quinière. Cette dernière, encadrée depuis quatre ans par Véronique Valat, éducatrice formée au sein de l’Institut supérieur Maria-Montessori de Paris, était hors contrat. Le changement de situation permettra l’application de tarifs plus bas : l’année scolaire, pour les familles concernées, coûtera 1.700 euros (soit 1.000 € de moins qu’en 2018-2019).
C’est à la faveur d’un diplôme universitaire, suivi depuis cette année scolaire par la directrice de l’école, Gaële Fonty, qu’intervient le passage sous contrat. Ce DU, « destiné aux enseignants en exercice », se prépare en trois ans, précise Gaële Fonty, qui terminera d’ici aux grandes vacances la partie de son apprentissage consacré aux enfants âgés de 3 ans à 6 ans. Il s’agit notamment, pour la professeure des écoles, d’étudier les textes de Maria Montessori et d’approfondir les pratiques pédagogiques associées.
Ces dernières, qui accordent une place importante à l’éveil sensoriel et à la notion d’autocorrection, impliqueront des aménagements au sein de l’école Saint-Charles – un espace d’environ 100 m2 accueillera les 25 à 30 élèves de la future classe de Gaële Fonty – cette dernière exerce, pour l’heure, en maternelle « traditionnelle » –, qui interviendra en binôme avec Véronique Valat, ainsi qu’avec une Atsem. Du matériel spécifique est également prévu.
Peu de grandes sections seront inscrits, dans un premier temps, car, si le dessein de l’établissement est d’étendre le projet Montessori pour des jeunes jusqu’à 9 ans, puis jusqu’à 12 ans, sa mise en œuvre prendra trop de temps pour que les plus grands élèves de maternelle puissent poursuivre, dans l’immédiat, leur scolarité dans cette voie.
Répondant aux critiques parfois émises à l’égard des idées de Maria Montessori, Gaële Fonty indique que celles-ci n’invitent pas à laisser une liberté totale aux petits, mais plutôt à leur offrir des choix dans un cadre pour les conduire vers davantage d’autonomie et d’épanouissement. « La place de l’enfant, notamment dans la famille, a évolué », a remarqué la directrice, formée à la communication non-violente et persuadée que, dans la société d’aujourd’hui, « on ne peut plus donner à tous les jeunes la même chose, au même moment ».

Texte et photo La Nouvelle République