Le handicap, on est tous concernés. C’est sous ce slogan que s’est déroulée la journée dédiée au handicap au lycée de la Providence. Jeudi, dès 9 h 30, Maryse Clerc, chef d’établissement, présentait le programme. Un grand nombre de manifestations ont été prévues à l’attention des élèves sous la forme d’ateliers animés par différentes structures (Association des Paralysés de France (APF), Handi’sport, Handi’Chiens, association des sourds de Loir-et-Cher Calm, Entraide Naissance Handicap). La visite de la Maison bleue, avenue Maunoury, a permis à ce jeune public de constater que l’on pouvait continuer à vivre chez soi lorsqu’on est âgé ou handicapé dès l’instant où l’on bénéficie d’aménagements et d’équipements adéquats.
Au cours d’une table ronde animée par Kristof Colliot, de l’APF, deux jeunes en fauteuil et un moniteur de tennis spécialisé sont venus apporter leur témoignage. Manon Bertrand, ancienne élève, ayant perdu l’usage de ses jambes après un accident de voiture, s’est prêtée avec naturel aux questions des élèves : « Est-ce que ça te gêne qu’on te montre de la pitié ? ». La réponse ne s’est pas fait attendre : « Et toi, tu aimerais ça ? » Il est ressorti de ses propos une formidable force de vie : « Je m’amuse énormément, je sors avec mes amis, je fais des choses que je n’aurais pas faites auparavant, comme un saut en parachute. » A ses côtés, Yohan, en cours d’adaptation, a déclaré se sentir encore « ciblé par les regards » et trouve du soulagement dans la pratique du hand ou du basket en fauteuil. A leur côté, le moniteur de tennis, Christophe Livet, a fait part de son expérience : « Il y a chez ces personnes encore plus de motivation que chez les valides ». Mathieu, élève de seconde, a fait une découverte : « J’ai compris qu’il ne fallait pas les aider s’ils ne le demandent pas. On peut faire du mal sans le vouloir ».
Texte et photo La Nouvelle République : Chantal Lané