Voici un article paru dans « La Vie diocésaine ». Mai 2013 n° 19
« Orienter » signifie désigner l’orient, trouver la lumière. Il convient déjà de trouver un équilibre entre orienter un élève et l’aider à s’orienter, c’est-à-dire être acteur de son avenir. Le chef d’établissement du col!ège Notre dame de Vineuil nous conseille.
Avec un objectif, l’enfant sera plus motivé et accordera une valeur ajoutée aux obligations scolaires qui présentent alors un certain intérêt.
Mais cette fameuse motivation que les adultes décrètent s’apparente souvent à une injonction stérile. Parce qu’elle implique angoisse et inconfort, l’orientation nécessite du temps et un vrai dialogue.
L’adolescent sait confusément qu’il va quitter son établissement et sa famille pour devenir une personne dans le monde. Il faut l’aider à donner du sens à ce qui l’entoure et à ce qu’il imagine.
Si possible, la discussion avec l’adolescent ne doit pas seulement porter sur la question des échéances scolaires (stimuler, oui, oppresser, non) : il importe d’entendre différents témoignages, de s’ouvrir sur l’extérieur et de modifier ses modes de représentations (ou de les créer !).
N’oublions pas que l’adolescent devant s’orienter est encore en devenir, il a droit au tâtonnement, d’autant plus que les filières post-bac permettent bon nombre de bifurcations, de « rebonds ».
Une approche anthropologique donne un certain nombre de paramètres :
1) Se baser sur des résultats à un moment donné sans prétendre lire définitivement l’avenir.
2) S’efforcer de réfléchir sur le parcours possible de l’élève et pas seulement définir un profil type.
3) Donner les moyens à l’adolescent de s’exprimer sans l’influencer.
4) Refuser la hiérarchie implicite des filières (apprentissage, cursus technologique, université, classes Prépa…).
5) Proposer à l’élève des interlocuteurs variés pour découvrir les réalités sociales.
6) Développer un propos comportant toujours une ouverture, des éléments favorables à la projection dans l’avenir.
Jean-Cyrille Péroteau.
Trois conseils d’orientation.
Dire la vérité est nécessaire mais toujours à la lumière de l’espérance, pour que l’adolescent puisse grandir.
Il convient d’ouvrir des champs de possibilités car on ne peut parler de vraie croissance sans éducation au choix. Et qui dit choix dit altérité.
Orienter, c’est porter un regard à la fois lucide et bienveillant, non démagogique et encourageant.