Face aux coûts de l’énergie, le privé cherche à réinventer son modèle économique, pour accueillir au mieux les 7.425 élèves de cette rentrée 2022.

Effectifs. En ce mois de septembre 2022, 7.425 élèves font leur rentrée dans les 41 établissements privés du Loir-et-Cher. Le directeur diocésain de l’enseignement catholique de Loir-et-Cher, Bruno Chauvineau, souligne une certaine stabilité des effectifs. « Pour cette rentrée, on recense 2.606 collégiens, 1.282 lycéens et 3.537 élèves dans le premier degré, soit une baisse d’une trentaine d’élèves par rapport à l’an dernier », précise-t-il.
Un professeur devant chaque classe ? À ce jour, « il y a un enseignant devant chaque classe », assure Bruno Chauvineau. Sur le département, cela représente 550 enseignants dont 15 à 20 % de contractuels. Néanmoins, l’inquiétude reste de mise sur le vivier de suppléants dont la réserve est quasiment vide. En cas d’un nombre important de professeurs absents ou en arrêt maladie, des difficultés pourraient apparaître : « On fonctionne à flux tendu actuellement. Pour cette raison, une campagne de recrutement a été lancée sur toute la région pour réapprovisionner notre liste de remplaçants »
Travaux. De nouveaux locaux scolaires ont été inaugurés récemment tels que l’institution Sainte-Marie à Blois (pour sept millions d’euros), le collège Notre-Dame des Anges à Vineuil, l’école maternelle de Montsabré Sainte-Marie ainsi que l’école de Sainte Geneviève à Contres : « l’investissement total dans ces nouveaux locaux s’établit à neuf millions d’euros. Ils ont été financés via des emprunts, des dons, des subventions, etc. Investir aujourd’hui, c’est faire le pari sur l’avenir », certifie le directeur diocésain. 85 % du financement a été réalisé par les familles et partenaires privés (fondation Victor Dillard, organismes de gestion de l’Enseignement catholique – Ogec, etc.).
Projet. Selon Bruno Chauvineau, quatre ans après avoir lancé le projet pédagogique, une exposition-bilan des sept orientations diocésaine de l’enseignement privé va prochainement tourner dans les différents établissements du département (« Une école où chacun apprend » ; « Une école fière de ses spécificités » ; « Une école qui relève les défis de l’avenir » ; « Une école qui rayonne sur son territoire » ; « Une école faite de relations et de fraternité » ; « Une école où chacun est responsable » ; « Une école qui fait grandir l’intériorité et la vie spirituelle. »). Par ailleurs, un projet de rénovation de deux salles de classe à l’école de Sainte-Thérèse de Saint-Laurent-Nouan est en cours d’élaboration. Le coût prévisionnel étant fixé à 400.000 €, des recherches de financement sont en cours.
Situation financière. Face à la crise économique, Bruno Chauvineau reste optimiste : « La gestion de chaque établissement reste sobre et raisonnée depuis de nombreuses années. On va continuer dans ce sens, mais depuis peu et afin de ne pas se retrouver au pied du mur, j’ai engagé avec les différents proviseurs une réflexion sur notre modèle économique. L’enseignement catholique doit se réinventer. »
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