Vendredi, en fin de journée, de nombreuses personnalités, dont l’évêque Mgr Batut, président de la Fondation Victor-Dillard, propriétaire des murs, Pierre Chauvineau, directeur diocésain de l’enseignement catholique, Marc Fesneau, député, les élus régional et départemental, Éric Martelière, maire du village, avaient répondu à l’invitation de Pierre de Bizemont, président de la Société de gestion du lycée de Boissay, pour la cérémonie de la pose de la première pierre de l’extension de l’établissement.
En ouverture, Pierre de Bizemont retraça l’historique du bâtiment, château de la fin du XVe siècle, modifié au XVIe et remanié à la fin du XVIIe. Pour la petite histoire, bien que n’étant jamais venu dans ces lieux, Benjamin Franklin conseilla et suivit la pose de sept paratonnerres sur le château et les communs, Boissay fut en quelque sorte un précurseur.
Acquis dans des conditions équivalant à un don, à condition d’en faire une école pour former les jeunes femmes du monde rural, « Boissay est aujourd’hui un établissement catholique mixte privé sous contrat, à la pointe du progrès en ce qui concerne l’aide à la personne, un des plus performants de ce type dans la région », dira Pierre de Bizemont. Pour pouvoir continuer des activités pédagogiques, il était impossible, vu l’architecture ancienne du château, de se mettre aux normes sans procéder à une construction entièrement neuve de l’internat, de la restauration, des salles de CDI, etc. Les anciens communs en ruine étaient alors désignés.
Le projet était beau, il a fallu lui trouver un financement. Sur un programme de 3 millions d’euros, la Région a accordé une subvention de 1.400.000 €, la Société Générale un prêt à un taux des plus bas de 500.000 € et 240.000 € de la Fondation Bettancourt-Schueller, la communauté de communes s’est montrée également généreuse, les communes de Fougères-sur-Bièvre, Feings ou encore Chémery ont elles aussi mis la main à la poche, les groupes Goyer et Eiffage en ont fait autant. Cependant la boucle n’est pas bouclée, aussi une campagne de mécénat privé et d’entreprise va être lancée, d’autant plus facilement que le Trésor public autorise à délivrer des reçus fiscaux. Tous ceux qui soutiennent le projet ont été remerciés. Et chacun a pu en parler au cours du verre de l’amitié qui suivait.
Texte et photo La Nouvelle République