Chaque année les élèves du lycée professionnel, du lycée technique ou les étudiants de La Providence participent à une journée de découverte du monde associatif ou d’engagements individuels présentés en ateliers. « C’est à l’initiative du père Cabarat que cette action a été créée il y a quelques années, explique Catherine Bercher, animatrice en pastorale à la Providence. Ce n’est qu’une journée mais c’est un temps fort pour lequel se sont investis dans sa préparation plusieurs élèves du lycée. »
627 jeunes ont ainsi participé mardi dernier à plusieurs ateliers sur le thème « Osez la rencontre » animés par dix-sept associations locales intervenant dans le domaine de la santé, de l’enfance, de la précarité ou de populations à risque ou par des personnes témoignant de parcours de vie. Après la présentation de leurs objectifs et du cadre de leurs actions, les jeunes étaient invités à échanger et à débattre avec les intervenants dont beaucoup étaient des bénévoles.
L’atelier de l’Acat (Association contre la torture et la peine de mort) animé par Michelle Orsot-Dessi et Michel Fernandez avait de quoi provoquer réactions et échanges. Mettre à mal les idées reçues sur les demandeurs d’asile en prenant appui sur la situation que connaît Mayotte. Les kwassa, fragiles embarcations chargées de familles d’autres îles comoriennes obligées de fuir pour survivre, et tentant de gagner Mayotte à leurs risques et périls, ne pouvaient laisser indifférente l’assistance. A l’issue de la rencontre, le jeune Storm le reconnaissait « je pense avoir maintenant un nouveau regard sur les immigrés ».
L’atelier de l’Unicef était lui aussi très couru. L’engagement des jeunes y était encouragé et la promotion d’un outil de communication u-reporter pour les 10-26 ans, déployé sur 23 pays par l’association était expliqué par les animateurs. « L’idée c’est que via les réseaux sociaux vous puissiez exprimer votre opinion et fassiez entendre votre voix. » Anaïs était très satisfaite de ce qu’elle avait appris durant la matinée, « Le MRJC (Mouvement rural de la jeunesse chrétienne) par exemple je ne le connaissais pas alors que leurs actions sont très intéressantes ». Juliette pour sa part retenait que les échanges auxquels elle avait participé étaient de nature à aller plus facilement vers l’autre, car tout compte fait « la différence est souvent source de peur » soulignait-elle.