À l’occasion d’une journée de portes ouvertes samedi 1er février 2025, le collège Saint-Charles de Blois proposait la reconstitution d’une ancienne salle de classe.

Des bureaux en bois avec d’anciens crayons, un encrier, des cahiers de brouillon. Sur un meuble, un globe, des images Poulain et des jouets d’antan tels qu’un yoyo, des osselets ou un bilboquet. Affiché au mur, un certificat d’études, datant de 1910. Et sur le bureau de l’instituteur, une règle en bois, un plumier et un tampon.
Samedi 1er février 2025, à l’occasion d’une journée portes ouvertes sur le thème « L’école en mouvement, les défis de demain ancrés dans la mémoire de l’école d’hier », le collège privé Saint-Charles, rue de la Garenne, avait transformé l’un de ses espaces en salle de classe ancienne.
« Cela me rappelle toute mon enfance »
« Pour la constituer, on a regardé ce qu’on avait dans les greniers des établissements du campus auquel on appartient (1) », expliquait sur place Véronique Collai, directrice adjointe et professeure de vente. Dans ces sites de stockage ont aussi été trouvées des affiches d’instruction comme celles sur la fabrication du beurre, la fabrication du pain ou la circulation à Paris. Mais aussi des cours sur diapositives, par exemple sur la vie de Jésus, « qui ont dû servir jusque dans les années 70-80 ».

L’exposition a été complétée par des archives personnelles de membres de l’établissement, comme une photo en noir et blanc d’un élève de 10 ans habillé d’une blouse dans les années 60, ou encore un poêle à charbon. « Dans beaucoup d’écoles à l’époque, dès 11 h 30, les enfants venaient y mettre leur repas à chauffer », explique la directrice adjointe.
Ce décor était un bon moyen d’attirer le public, guidé par des élèves volontaires des classes de 6e à la 3e. « On découvre, on fait un tour, c’est sympa », souriait Adil, ce père de famille venu notamment avec sa fille Inès, qui entrera en 6e à la rentrée prochaine. « Il y a un intérêt à développer ce côté intergénérationnel via nos expositions, soulignait Véronique Collai. Les élèves se sont montrés intéressés et les grands-parents sont parfois venus. » « Cela me rappelle toute mon enfance, réagissait justement l’une des visiteuses, Isabelle, née en 1950. J’ai grandi en Normandie, mais c’était pareil. »
Profitant du thème de la journée, Véronique Collai a travaillé en amont de ces portes ouvertes avec ses élèves de la classe Chambord (Segpa) sur la vente à l’occasion d’objets vintage trouvés dans les greniers des établissements. Des articles neufs à la mémoire d’autrefois étaient aussi proposés, comme ces colles Cléopâtre à l’inimitable odeur d’amandes, encore aujourd’hui produites à Ballan-Miré (Indre-et-Loire).
Les ventes ont été bonnes et le public au rendez-vous. « Près d’une centaine de personnes se sont déplacées », estimait le directeur d’établissement Georges Da Silva, présent avec Jean-Claude Lambert, président de l’Ogec (Organisme de gestion de l’établissement catholique).
Écrans et « IA » en perspective
Le collège compte réitérer son exposition sur l’école ancienne. Mais lors de la prochaine journée portes ouvertes le 8 mars, ce sera le thème des abeilles qui sera développé. L’établissement va en effet se munir prochainement de ruches, en partenariat avec un apiculteur. Que les parents se rassurent : « Les abeilles ont été choisies pour être douces », précise Véronique Collai.
À noter que le collège Saint-Charles ne regarde pas seulement dans le rétroviseur. Dans le cadre de ses portes ouvertes, il a organisé vendredi soir une table ronde sur le bon usage des écrans et de l’intelligence artificielle dans l’apprentissage aux jeunes.
(1) Le campus Notre-Dame-des-Aydes se compose du lycée général Notre-Dame-des-Aydes, du collège et de l’école Saint-Charles, ainsi que du collège et de l’école Saint-Vincent-Père-Brottier.
Texte et photos La Nouvelle République