Sur les chapeaux de roues

Depuis cinq ans, le collège Saint-Georges, à Salbris (41), propose à ses élèves une option Sports mécaniques très prisée. L’an dernier, l’établissement a inscrit une écurie dans les championnats nationaux de karting. Et sa pilote, une collégienne, a performé au-delà de ses espérances. François Husson Près de Salbris (41), la forêt solognote résonne parfois de bruits de moteurs, qui proviennent d’une piste de karting, où les collégiens de Saint-Georges s’entraînent depuis 2017 dans le cadre d’une option Sports mécaniques.

L’an dernier, le collège a décidé de passer à la vitesse supérieure en créant une micro-entreprise –baptisée Le collège dans la course – chargée de gérer une écurie de course pour les championnats de ligue de karting. « Il a fallu d’abord choisir le pilote, explique Stéphane Gazo, le chef d’établissement. Ce n’était pas forcément le plus rapide sur une course, mais le plus régulier, le plus expert en sécurité routière et le plus motivé. Tout en ayant eu le meilleur comportement en classe. » Sur ces critères, c’est la jeune Marine, en 3 e , qui a emporté les suffrages d’un jury composé de l’association Kartagène, qui gère la piste de karting, d’enseignants et de Stéphane Gazo. « Nous avions besoin de 20 000 euros pour présenter l’écurie, poursuit le chef d’établissement. La FFSA section Karting a avancé 12 000 euros et la micro-entreprise, animée par un petit groupe de douze volontaires de la 5e à la 3 e , a cherché le reste : trois élèves se sont chargés de la communication, quatre autres des partenaires. Un “ingénieur” gère les données des courses pour optimiser les performances et un team manager chapeaute le tout. » L’objectif était de finir le championnat, mais les résultats de Marine sont allés au-delà de toutes les espérances : en une dizaine de courses, elle s’est qualifiée au championnat de France féminin et a participé aux qualifications pour la coupe de France ! Victime de son succès, la team Saint-Georges doit financer un kart plus performant. « L’option est maintenant dans l’ADN de Saint-Georges, se réjouit Stéphane Gazo. Nous lançons un site de crowdfunding via la fondation Victor Dillard et nous avons déjà organisé une course qui a rapporté 5 000 euros. » Avis aux donateurs !

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